Dossier Complet sur l'élevage.
L’élevage des canaris en captivité se pratique depuis de nombreuses années. En rédigeant ce dossier, je pense aux nombreux amateurs hésitant à entreprendre cet élevage, pourtant très facile, à condition de respecter certaines choses essentielles.
Cet article s’adresse aux amateurs débutants, ainsi qu’à d’autres, plus expérimenté, qui pourront peut-être y trouver quelques conseils.
L’installation.
Avant de commencer un élevage de canaris, il faut penser à pouvoir disposer d’un local et de matériel.
Commençons par le local:
celui-ci sera évidemment en rapport avec le nombre d’oiseaux que l’on désire élever. Il est certain que tous les éleveurs ne sont pas sur un pied d’égalité. Certains disposent d’un grand local aéré et jouissent d’un éclairage naturel optimal; d’autres doivent se contenter d’un espace plus restreint, ne disposant parfois pas de fenêtre.
Elever dans une cave est possible; je connais bon nombre d’éleveurs réputés qui disposent de locaux très bien aménagés dans leur cave. Nous verrons plus loin les dispositions à prendre afin de mener à bien son élevage et ce, dans tous les endroits possibles, à condition de respecter les éléments essentiels à la reproduction (éclairage adéquat, air renouvelé en permanence et nourriture saine).
Le problème que rencontrent beaucoup d’entre nous est le manque de place. Lorsqu’on commence à élever, l’envie est grande de vouloir élever le plus d’oiseaux possibles. Après quelques années d’élevage, il est fréquent de constater que les amateurs démontent ce qu’ils ont installé afin d’optimiser au mieux l’espace disponible. Il s’agit toujours de frais inutiles, c’est pour cette raison qu’il est conseillé, avant l’installation de son local, de se faire conseiller par d’autres amateurs et également de visiter d’autres élevages.
Avant l’élevage, il est impératif de posséder des cages libres en prévision des jeunes à venir.
Il est sage de prévoir une moyenne de 5 à 6 jeunes par couple. L’espace à réserver sera donc de 1/3 des cages occupées avant l’élevage et 2/3 de cages libres. En cas de volières, la proportion de 15 à 18 oiseaux par mètre cube ne devrait jamais être dépassée.
Quel type de matériel doit-on employer? Cage en bois, métal, plastique,…? Il faudra distinguer, avant tout, l’éleveur débutant et l’éleveur confirmé dans sa passion, c’est-à-dire l’éleveur qui est certain de continuer son hobby de nombreuses années encore. Le débutant, lui, ne peut à l’avance savoir s’il persévèrera dans le hobby et l’investissement financier risque, si l’on n’y réfléchit pas, de devenir un gouffre.
Pour notre débutant, l’achat de matériel d’occasion est à conseiller afin de se faire la main. Pour les amateurs confirmés, l’achat aura été réfléchi et calculé. Mais ont-ils pensé aux avantages et inconvénients de chaque type de matériel?
Les cages en bois :
Elevage Sébastien Wilmart (SEBIZZ)
Sans aucun doute les cages les plus courantes. Elles offrent l’avantage d’être peu chères et, il faut le reconnaître, elles sont très fonctionnelles. Le problème de ce type de cage est généralement le tiroir qui se détériore très vite, après quelques utilisations. Une solution est de fabriquer soi-même des tiroirs en galvanisé afin de prolonger la vie de ce type de matériel
Ces cages offrent l’avantage qu’elles retiennent très bien les produits insecticides. Avantage non négligeable quand on connaît les problèmes d’invasion de parasites en tous genres que connaissent certains éleveurs (coût du matériel +- 17€ la double cage).
Les cages métalliques :
Elevage Jean Jacques Domenge ( Responsable des commissions techniques FFO )
Fort coûteuses, ces cages se rencontrent relativement rarement, mais étant donné le coût, leur fabrication a nécessité de longues réflexions des fabricants et, il faut le reconnaître, elles sont fonctionnelles et bien pensées. Les tiroirs sont plus hauts, empêchant les déchets de les bloquer et de souiller le local inutilement. Le nettoyage en est également facilité. Il existe même des batteries présentant une sorte de tapis roulant en papier qui permet un entretien facile et toujours impeccable (coût du matériel +- 100 € la double cage : fabricant Teranzianni).
Les cages en plastique:
Elevage Lequeu Thierry
ces cages présentent les mêmes avantages que les cages en métal bien que moins solides; elles présentent également le même inconvénient : la vermine qui fait sont apparition plus rapidement que dans le matériel en bois, vu que le produit insecticide pulvérisé n’accroche pas et reste donc moins longtemps sur le matériel (coût du matériel -+ 100 € la double cage).
Les cages en bois pourvues de tiroirs en plastique:
cette solution semble bonne au niveau qualité/prix bien que, de nombreux amateurs se plaignent des combinaisons (bois stratifié / plastique) car, à la longue, le stratifié gonfle et bloque les tiroirs. La combinaison bois type triplex / plastique semble donc la meilleure. Ce type de cage est souvent réalisé par les éleveurs eux-mêmes et sont parfois très bien conçues.
Le coût d’une cage double fabriquée par soi-même revient tout de même à +- 20 € (perchoirs, grillage et bac plastique compris).
Viens ensuite dans l’installation un poste de toute première importance : «l’éclairage», il est essentiel dans la réussite d’un élevage. Voyons comment notre local doit être éclairé.
Rares sont les élevages qui possèdent un éclairage suffisant pour mener à bien une couvée. Les locaux les mieux éclairés naturellement devront, dans la majeure partie des cas, se combiner avec un éclairage artificiel.
Il est bon de rappeler ceci avant de parler du montage de l’éclairage. Le mécanisme de reproduction chez les oiseaux est enclenché par la production d’hormones au niveau de l’hypophyse qui est directement influencée par l’augmentation de la lumière. Les oiseaux ne se mettent pas en condition d’élevage suite à une amplitude d’éclairage de 14 heures mais par une augmentation de la durée d’éclairage. Des expériences ont été réalisées et il a été constaté que des oiseaux étant exposés à un éclairage de 14 heures depuis longtemps n’enclenchaient pas le mécanisme de reproduction mais, par contre, si ceux-ci se trouvaient dans un local où la durée d’éclairement était passée progressivement de 12 à 14 heures (en deux mois de temps), ils se mettaient en condition d’élevage. Pourtant la durée à la fin de cette période de deux mois était strictement la même. La preuve était donc faite que ce n’était pas l’amplitude d’éclairage qui était la plus importante, mais l’augmentation progressive de la lumière.
Un des nombreux secrets de la réussite dans l’élevage est manifestement là; d’où l’importance de ne pas négliger ce poste. Lorsqu’on parle d’éclairage, on ne peut ignorer que sa qualité est quelque chose d’essentiel. De nombreux déboires sont directement liés à un système d’éclairage déficient.
En ce qui concerne l’installation proprement dite, l’aération du local doit aussi être étudiée afin d’offrir à nos oiseaux un air pur et renouvelé. Il faut se rendre à l’évidence, le mouvement des oiseaux dans les cages et volières soulève bon nombre de poussières. Ces poussières peuvent, dans certains cas, permettrent la propagation d’agents pathogènes. Ces agents pathogènes peuvent venir, non seulement des oiseaux de l’élevage, mais également de l’extérieur (oiseaux sauvages). Il est évident qu’il ne faut pas dramatiser, mais le risque est bien réel. Dans un excellent ouvrage ( «manuel de la santé des oiseaux» ) J. et M. Viguié nous expliquent comment procéder:
Ils préconisent un filtre composé de laine de verre prise entre deux grillages et complété par un tissu. L’important sera de fixer un ventilateur ne provoquant pas de dépression dans le local afin d’éviter les rentrées d’air parasité. Le ventilateur sera donc placé directement après le filtre afin de filtrer l’air extérieur et le rejeter par la sortie prévue (ou parasite).
Nous terminerons ce chapitre installation par les moyens techniques à utiliser pour pallier aux intrusions d’insectes et de petits granivores.
Elevage Lequeu Thierry
( 1980/1986)
Dans tout élevage, les matières organiques engendrent l’apparition de bestioles en tous genres : acariens, poux, souris, rats,……….. Il est évident que toutes ces bestioles doivent impérativement être combattues, car elles n’apportent que des problèmes. En ce qui concerne les rats et souris, il est important de colmater au mieux toutes les ouvertures par lesquelles ils pourraient pénétrer dans le local. A cet effet, le plâtre adhésif peut être très utile, car il accroche bien à tout type de matériau. Mais, malgré tout, les souris peuvent parfois encore trouver refuge dans notre local et il est impératif de les y déloger.
Peu d’amateurs peuvent se targuer de n’avoir jamais eu affaire aux souris; il est pratiquement impossible d’éviter, qu’un jour ou l’autre, une de ces bestioles ne rentre dans notre local. Rendre un bâtiment inaccessible relève de l’exploit. Les souris sont capables de se glisser dans des espaces minuscules, de moins de un centimètre de large.
Il faut savoir que la souris donne naissance à, approximativement, 8 petits par portée. Si l’on considère qu’elle a à peu près 10 portées sur une vie (plus ou moins un an et demi), nous pouvons nous rendre compte que l’invasion nous guette en cas de laisser-aller.
Elles peuvent en outre sauter à plus de 30 cm de haut et faire des chutes de plus de 3,5 m.
Elles pénètrent aisément à travers un grillage à canaris. Elles sont plutôt curieuses et grignotent quinze à vingt fois par jour de petites quantités de nourriture. En plus, elles abîment tout ce qu’elles trouvent autour d’elles en rongeant bois, fils, plastique,…. Les bruits provoqués par ces rongeurs représentent également un inconvénient de plus, car ils dérangent continuellement nos oiseaux. De plus, les déjections de ces bestioles représentent une source non négligeable de microbes néfastes à nos oiseaux. En période de reproduction, cela peut devenir catastrophique. Les souris sortent surtout pendant la nuit et sont plus actives au crépuscule. Si vous les apercevez le jour, cela signifie que l’infestation est importante. La priorité sera, dès lors, de s’en débarrasser au plus vite, avant qu’elles ne prolifèrent.
Les souris ont une préférence pour certains types d’appâts. Des études ont montré qu’il n’y a pas d’appâts parfaits. Il y a donc lieu d’en utiliser plusieurs différents pour finalement en venir à bout.
Suite à diverses recherches, les scientifiques ont découvert que les souris sont «coloniales», c’est-à-dire qu’elles possèdent une empreinte génétique spécifique qui n’appartient qu’à leur propre famille. Ceci crée donc des difficultés dans la mise au point d’appâts efficaces. En fait une famille aimera le chocolat, une autre le fromage, une troisième du bacon,… . Les souris s’adaptent plus à notre mode de vie que nous au leur.
Comment les combattre?
Il y a plusieurs manières de s’en débarrasser:
La colle: il existe dans le commerce de la glu pour attraper les souris. L’avantage est la facilité d’emploi mais malheureusement évitons d’en avoir sur les doigts ou sur nos cages.
Les pièges grillagés: efficacité moindre, mais l’avantage, si l’on peut appeler cela un avantage, est que l’on capture la bestiole vivante (vous me direz, on peut toujours les porter chez sa belle-mère!).
Les pièges à trappes (les tapettes!!!):sans doute les pièges les plus efficaces. Dans le cas d’utilisation de ce type de pièges, quelques conseils:
Essayez plusieurs types d’appâts ( chocolat, beurre de cacahuètes, gâteau, fromage, … )
jusqu’à ce que vous découvriez ce qu’elles préfèrent.
- Placez les pièges aux endroits où vous trouvez des excréments. Disposez des appâts chque jour et ne les placez pas au milieu d'une pièce. Placez le piège perpendiculairement au mur ( abattant vers le mur), car les souris longent les murs.
-Changez les appâts de place, car elles ont l’habitude d’aller explorer tout ce qu’elles ne connaissent pas et qui est nouveau dans leur environement.
Le poison: très efficace, mais ici nous nous trouvons en face d’un problème similaire aux appâts. Les plus courants sont les grains de blé empoisonnés ou l’avoine écrasée. Il faudra choisir, et éventuellement changer le menu. De plus, il est important de savoir que la souris préfèrera manger à l’abri des regards et se sentira en «sécurité» si le poison est placé dans une boîte presque fermée. Des petites boîtes sont vendues à cet effet.
Des solutions plus fantaisistes pimentent cette chasse. Notamment, de la farine mélangée à du plâtre, mais je n’ai jamais eu connaissance de résultats à ce propos.
Il est évident que les produits les plus radicaux sont utilisés par les professionnels dans le domaine, notamment un produit gras empoisonné qui, une fois sur la souris, l’empoisonne lorsqu’elle se lave. Mais si chacun surveille un tant soit peu son élevage, il se rendra vite compte de l’invasion débutante et agira en conséquence.
Traitons maintenant des problèmes d’insectes pouvant perturber gravement notre élevage.
En premier lieu, nous devons éviter la présence d’insectes volants qui perturbent nos oiseaux. Une simple moustiquaire nous évitera ces problèmes; ensuite, nous devons penser à nous attaquer à toutes les petites créatures vivant aux dépens de nos oiseaux. Certaines attaquent les plumes, d’autres la peau en se nourrissant de sang.
Nous connaissons plusieurs types de parasites: les mallophages, les acariens, les poux.
Le point commun de tous ces prédateurs est leur petite taille leur assurant un bon camouflage dans l’environnement de l’oiseau.
Les mallophages sont des insectes dépourvus d’ailes. La différence avec les poux suceurs de sang est que ceux-ci se nourrissent de débris organiques. Ils s’accrochent aux plumes en les rongeant. Lors des expositions nous trouvons fréquemment ces petits insectes sur des oiseaux, et pas toujours, comme on serait tenté de le croire, chez des éleveurs peu soigneux. L’origine de ces acariens n’est pas réellement connue. Certains imputent leur présence en fonction de la nature du fond de cage employé.
Il s’agirait des copeaux de bois, mais rien n’est moins sûr, aucune étude sérieuse n’étant faite sur le sujet.
Il arrive souvent que l’amateur ne prend conscience du problème qu’après s’être vu attribuer la mention « non jugé » sur ses fiches de jugement.
Les dégâts occasionnés par ces parasites sont loin d’être négligeables. À l’œil nu, les dégâts sont très visibles : trou dans les plumes et déjections.
Lors de la mue, et notamment lorsqu’il y a picage, les oiseaux qui saignent légèrement sont pour ces acariens un véritable festin. Ils se nourrissent du sang séché ainsi que des barbes entraînant des lésions irréversibles . La meilleure solution est l’arrachage de la plume abîmée.
Un autre type de mallophage ou acarien est celui se nourrissant de débris alimentaires (pâtée, graines,…) traînant dans l’environnement des oiseaux. Ce sont eux qui réduisent en poudre les godets de pâtée, à tel point que l’on peut voir cette poudre se mouvoir! Il ne semble pas que ce type d’acarien soit réellement nuisible, mais il n’empêche que sa présence, bien qu’inévitable, se doit d’être réduite au maximum.
Lorsque l’on parle d’acariens, on pense acariase. On distingue trois types d’acariase:
Acariase des pattes: il s’agit d’un petit parasite dont la femelle creuse des galeries dans la peau où elle pond. La peau se soulève, les écailles des pattes s’épaississent en se redressant, les doigts également peuvent subir des déformations. Heureusement, l’acariase des pattes est relativement rare.
Acariase des plumes: il s’agit d’un parasite rongeant la base des plumes; celles-ci devenant fragiles, tombent. L’élevage intensif et la proximité favorisent cette acariase.
Acariase respiratoire: il s’agit d’acariens, encore plus petits, qui s’introduisent dans les fosses nasales du canari. Il en résulte des troubles respiratoires. Ils peuvent cohabiter dans la trachée-artère où nous pouvons les voir à l’aide d’un microscope. Ils peut s’ensuivre des troubles graves allant jusqu’à une pneumonie. Le traitement de ce type d’acariase consiste à placer l’oiseau dans un sac de plastique transparent, ensuite à l’aide d’une bombe insecticide, à base de pyréthrines, d’envoyer de l’insecticide dans le sac. L’oiseau y restera 2 à 3 minutes. L’opération sera renouvelée quelques jours plus tard. Certains éleveurs incorporent un peu de solution à base de carbaryl dans l’eau de boisson.
D’autres envahisseurs sont les poux: Ceux-ci peuvent être des ennemis redoutables et même mortels pour nos canaris. Nous distinguons les poux rouges et les poux du nord.
Les poux rouges: ils ne sont pas en permanence sur l’oiseau. Ils se cachent le jour dans tous les recoins de la cage, pour sortir la nuit, se glissant sous les plumes pour sucer le sang. En période d’élevage les dégâts sont catastrophiques.
Les poux du nord: peu différents des précédents, à part qu’ils prospèrent l’hiver et qu’ils se reproduisent sur l’oiseau.
Tous ces hôtes indésirables se rencontrent plus fréquemment qu’on ne le croit. Ils abîment les plumes, sucent le sang, propagent des maladies, certains entrent même dans l’oreille de l’oiseau provoquant des troubles d’équilibre (chute, tête penchée, énervement, stress,…). Heureusement, plusieurs produits existent sur le marché. Nous trouvons notamment :
ARDAP
NATURAL
ECTOSPRAY (oro-pharma)
OCEPOU ( solution de carbaryl en poudre )
D’autres produits existent mais ne sont pas répertoriés comme insecticides pour les oiseaux. Ils s’agit de produit phyto.
Sevin 85P (Bayer) poudre mouillable à 85% de carbaryl.
Sevin 480 (Rhone-Poulenc) suspension concentrée à 480g au litre de carbaryl.
Sepou : produit que l’on trouve en France à base de carbaryl également.
Il va sans dire que ces produits achetés en grandes quantités sont à un prix très intéressant.
Un autre produit est disponible sur le marché en Allemagne: «APARASIT». Il s’agit d’un insecticide en solution qui agit en s’évaporant dans l’air, donc très facile d’utilisation. Il est vendu en flacon de 100 ml. Il suffit de 10 ml pour traiter un local de 10 à 50 m³.
Plusieurs éleveurs en sont satisfaits, mais ils pulvérisent également. Donc comment s’assurer de l’efficacité du produit même ?
L’idéal serait d’utiliser le produit chez un amateur qui, ayant des problèmes dans son élevage, pourra nous renseigner plus sérieusement.
Comme toujours, mieux vaut prévenir que guérir! Agissons toujours préventivement, car ces envahisseurs ne nous laisseront jamais tranquilles. Il nous faudra désinsectiser au moins une fois tous les trois mois.
Nous pourrons, par cette opération, éliminer un des nombreux problèmes intervenant en canariculture.
Après avoir discuté du matériel, de l’éclairage, des problèmes de dérangement extérieur ( poux, souris,…), venons-en aux ennemis invisibles de nos oiseaux. Les bactéries et virus.
La vie en société entraîne une prolifération de bactéries et virus en tous genres. Si l’organisme peut se débarrasser de la plupart de ces intrus, c’est parce qu’il possède un mécanisme d’autodéfense. Eliminer tout risque dans nos élevages est impossible mais, par contre, en réduire la propagation est quelque chose de relativement simple. Il faut savoir que, si nous désinfectons correctement notre matériel , nous détruirons de 90 à 95 % des microbes, donc nous en réduirons les risques. Hygiène avant tout !
Lorsque certains amateurs débutent dans le hobby, il est fréquent que leur première saison se déroule sans trop de problèmes bactériens. Nous appelons même cela «la chance du débutant». Est-ce un hasard ? Pas tout à fait. En réalité, certains de nos débutants commencent avec un matériel neuf exempt de microbe et, sans le savoir, ils mettent donc toutes les chances de leur côté. L’année d’après, ils confondent nettoyage et désinfection et, finalement, les problèmes commencent.
En réalité, préparer le matériel pour l’élevage nécessite beaucoup plus d’attention qu’on pourrait le croire. La réussite d’une saison peut être compromise rien que par une mauvaise préparation du matériel.
Il faut savoir que laver est une chose, désinfecter en est une autre et désinsectiser en est encore une autre.
Le lavage du matériel: celui-ci se fera à l’aide d’un détergent du commerce en prenant bien soin de laisser les fientes dures se ramollir afin de les éliminer. En effet, ces déchets forment des dépôts durs de matières organiques. Si ceux-ci ne sont pas dissous ils empêcheront la pénétration des produits antiseptiques. En outre, ces dépôts sont composés de matières organiques tels le carbone, l’azote, etc… et l’action de produits telle l’eau de Javel ou d’autres produits chlorés est vite anéantie par ces matières. Nous devons donc bien nous rendre à l’évidence que, si nous désinfectons des cages sales, les produits désinfectants auront perdu pratiquement toute leur efficacité avant de s’attaquer aux microbes que nous voulions combattre. Il est de la plus haute importance de ne pas négliger ce chapitre.
Nous voici donc fin prêts, notre local est en ordre et notre matériel également. Passons maintenant à la préparation des oiseaux.
Suite page 2 ( photos à venir)